Un Américain découvre à ses frais que l’IA n’a pas sa place dans les tribunaux

Publié le 9 avril 2025 à 20h01
modifié le 9 avril 2025 à 20h01
Hugo Mollet
Hugo Mollet
Rédacteur en chef pour la rédaction média d'idax, 36 ans et dans l'édition web depuis plus de 18 ans. Passionné par l'IA depuis de nombreuses années.

L’intégration de l’intelligence artificielle dans le domaine judiciaire suscite des débats enflammés. Un homme a récemment choisi d’utiliser un avatar généré par IA pour se défendre lors d’une audience. Ce choix audacieux a conduit à un affrontement avec la magistrature _soulignant les problèmes éthiques et juridiques majeurs_ que soulève cette technologie. La juge, visiblement irritée, a refusé d’accepter cette approche atypique et l’a sommé de retirer la vidéo. _La légitimité de l’IA dans les cours de justice_ demeure un sujet brûlant, questionnant l’autorité humaine face aux avancées technologiques. Cette affaire met en exergue les limites de l’IA dans les situations où l’humanité et l’empathie sont essentielles.

Une défense insolite en cour

Un utilisateur d’intelligence artificielle a récemment suscité l’indignation d’une judge américaine en se servant d’un avatar généré par IA pour soutenir sa défense devant la cour. Jerome Dewald, un homme âgé de 74 ans, a effectivement tenté de contourner les exigences judiciaires en présentant une vidéo dans laquelle un personnage virtuel s’adressait aux juges. Sa démarche surprenante s’est déroulée au sein de la cour suprême de l’État de New York.

Le contexte de l’affaire

Dewald a intenté un procès contre son précédent employeur et se trouvait dans l’obligation de soumettre une vidéo pour expliquer ses arguments. Lors de l’audience, il a mis en avant un avatar fictif qui ne ressemblait nullement à lui, un choix inattendu qui a immédiatement suscité des interrogations parmi les juges présents.

Réaction des juges

La juge Sallie Manzanet-Daniels a exprimé son indignation en découvrant que la vidéo était le fruit d’une technologie d’intelligence artificielle. En demandant à interrompre la diffusion, elle a rapidement clarifié son mécontentement en indiquant : « Je n’apprécie pas d’être menée en bateau ». Le panache de cette défense a piqué au vif le panel judiciaire, qui ne s’attendait absolument pas à recevoir un tel contenu.

Plaidoirie d’excuses après l’audience

Suite à cette expérience tumultueuse, Jerome Dewald a pris l’initiative d’écrire une lettre d’excuse adressée à la cour. Dans cette missive, il a justifié son recours à l’IA en expliquant l’absence de représentation légale. Craignant de bégayer ou de trébucher verbalement devant les juges, il a pris la décision de solliciter une alternative numérique à sa propre personne.

Les limites de l’IA dans le domaine juridique

Cette affaire traduit un malaise croissant à l’égard de l’utilisation accrue de l’intelligence artificielle dans le cadre juridique. Alors que les plateformes d’IA se multiplient, la question de leur légitimité au sein des procédures judiciaires se pose avec acuité. Les répercussions d’une telle utilisation sur la pertinence de la défense soulèvent des préoccupations éthiques et pratiques.

Un précédent qui pourrait influencer l’avenir

Ce nouvel incident pourrait avoir des conséquences significatives sur l’intégration de l’intelligence artificielle dans les systèmes judiciaires américains. La méfiance des juristes pourrait susciter une régulation accrue afin de statuer sur l’utilisation d’outils numériques lors des procédures. La posture de la cour de New York pourrait également inspirer d’autres juridictions à s’interroger sur les pratiques de défense similaires.

Dans le contexte actuel où l’IA joue un rôle croissant dans de nombreux secteurs, il sera essentiel d’évaluer attentivement les approches employées par les requérants, notamment lorsque ces dernières mettent en lumière les questions de validité et de fiabilité. Cette affaire demeure un rappel que la technologie, malgré ses avancées, doit respecter les fondements du droit et de l’éthique. Pour en savoir plus sur d’autres préoccupations similaires, consultez les articles sur l’impact de l’IA dans les affaires judiciaires, notamment ici et ici.

Questions et réponses

Pourquoi l’utilisation d’un avatar généré par intelligence artificielle a-t-elle suscité le mécontentement des juges ?
Les juges ont exprimé leur mécontentement car ils n’avaient pas été informés de l’utilisation d’un avatar généré par l’IA, ce qui a engendré un manque de transparence et a semblé trompeur.

Quels étaient les objectifs de Jerome Dewald en utilisant une vidéo générée par IA pour sa défense ?
Jerome Dewald a utilisé cette vidéo pour présenter ses arguments de la meilleure manière possible, craignant de bégayer et de buter sur ses mots en raison d’une expérience antérieure.

Quelle est la réaction de la juge Sallie Manzanet-Daniels face à l’utilisation de l’IA dans cette affaire ?
La juge a trouvé inacceptable de ne pas avoir été prévenue de l’utilisation de l’IA et a demandé immédiatement l’arrêt de la vidéo, exprimant son mécontentement en disant qu’elle n’apprécie pas d’être trompée.

Comment Jerome Dewald a-t-il tenté de se défendre après l’incident ?
Après l’audience, il a envoyé une lettre d’excuses à la cour pour avoir utilisé une vidéo générée par IA, expliquant ses motivations et ses tentatives infructueuses de créer une version numérique de lui-même.

Quelles implications peut avoir cette situation pour l’utilisation de l’IA dans les procédures judiciaires à l’avenir ?
Cette situation soulève des questions sur la légitimité et l’éthique de l’utilisation de l’IA dans les procédures judiciaires, et pourrait inciter à établir des règles plus précises concernant son emploi dans les tribunaux.

Quels sont les risques associés à l’utilisation d’IA dans un cadre légal ?
Les risques incluent des malentendus sur l’identité et la représentation, l’absence de responsabilité des témoignages générés par l’IA, et la possibilité de fausses informations pouvant affecter le jugement et la justice.

Hugo Mollet
Hugo Mollet
Rédacteur en chef pour la rédaction média d'idax, 36 ans et dans l'édition web depuis plus de 18 ans. Passionné par l'IA depuis de nombreuses années.
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