Une simple question à une IA génère un impact monumental. L’empreinte écologique d’outils tels que ChatGPT et DeepSeek souvent reste méconnue. Évaluer leur consommation énergétique équivaut à mesurer l’éclat d’une lumière conservée allumée pendant plusieurs heures.
Les enjeux environnementaux liés à l’utilisation des intelligences artificielles exigent une analyse rigoureuse. Comprendre l’énergie consommée par chaque requête s’impose. Le dernier sommet de Paris sur l’IA met en lumière ce dilemme.
La complexité des calculs requis pour traiter un simple input soulève des questions cruciales. Les ressources utilisées, comme l’eau et l’électricité, sont astronomiques. Cette entrevue révèle des perspectives inédites sur notre rapport à ces technologies.
Impact environnemental des requêtes d’intelligence artificielle
À l’approche du sommet sur l’IA qui se tiendra à Paris les 10 et 11 février, la question de la consommation en énergie et en ressources engendrée par les outils d’intelligence artificielle, tels que ChatGPT et DeepSeek, devient cruciale. Les chercheurs s’intéressent de près à la quantification de cet impact, en particulier pour déterminer combien d’eau et d’électricité sont effectivement utilisées lors de l’exécution d’une simple requête.
Une analyse de l’énergie consommée
Les outils d’IA générative, capables de rédiger des textes ou de créer des images rapidement, cachent derrière leur fonctionnement une complexité énergétique non négligeable. Les experts s’interrogent : ChatGPT ou DeepSeek se révèlent-ils être des gouffres énergétiques ? Chaque question posée peut équivaloir à laisser une ampoule allumée pendant plusieurs heures. Une seule requête peut consommer une quantité d’énergie surprenante. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a déterminé que chaque interrogation sur ChatGPT pourrait nécessiter au minimum dix fois plus d’électricité qu’une recherche standard sur Google.
Réponses des créateurs d’IA
Les équipes responsable de ChatGPT et de DeepSeek ont été questionnées sur leur impact environnemental. Ils sont restés vagues dans leurs réponses. ChatGPT a déclaré : « Il est difficile de quantifier précisément mon empreinte carbone ». De leur côté, les développeurs de DeepSeek ont affirmé que « une requête simple consomme très peu d’énergie », ce qui semble en contradiction avec les données analysées par diverses études indépendantes.
Des chiffres révélateurs
Une étude menée par le MIT Technology Review a divulgué que l’entraînement du modèle GPT-3 avait produit 552 tonnes de CO₂, une quantité équivalente aux émissions de CO₂ de 205 allers-retours entre Paris et New York. L’impact ne se limite pas à l’entraînement initial. Chaque question posée active des centres de données qui fonctionnent en continu, consumant eau et électricité.
Évaluation de l’utilisation quotidienne
Amélie Cordier, docteure en IA à l’université de Lyon, a mis en évidence que des outils tels que ComparAI permettent de mesurer l’impact environnemental d’une requête IA. Ceci devient tangible lorsque l’on considère qu’une requête peut équivaloir à l’allumage d’une ampoule LED pendant plusieurs heures.
Vers un écoscore pour l’IA ?
La nécessité d’un écoscore pour les outils d’intelligence artificielle se fait pressante. Cela sensibiliserait le grand public aux conséquences de ses requêtes. En effet, l’utilisateur n’a souvent aucune idée des milliards de calculs effectués par des processeurs dans d’énormes centres de données.
Utilisation responsable et concise
DeepSeek recommande de « privilégier des interactions courtes et ciblées » pour minimiser l’impact environnemental. Chaque requête supplémentaire augmente la complexité des calculs nécessaires, équivalente à un ballon de baudruche qui grossit à chaque interaction.
Impact sur la transition écologique
Les applications de l’intelligence artificielle ne se limitent pas aux processus récréatifs. L’IA optimise des solutions écologiques, telles que les prévisions climatiques et la disposition stratégique des panneaux solaires. Cependant, un mauvais usage des outils d’IA pour des requêtes triviales peut contrebalancer ces contributions bénéfiques.
Conclusion des experts
Le développement des IA et leur impact écologique requièrent une réflexion approfondie sur leur utilisation. Les bénéfices d’une utilisation éthique et ciblée peuvent largement surpasser les inconvénients liés à leur consommation. La question de savoir si ces outils aident véritablement à contrer le changement climatique mérite d’être posée avec sérieux, en tenant compte de toutes les dimensions de leur fonctionnement.
Foire aux questions courantes
Quelle est l’empreinte carbone d’une seule requête à ChatGPT ou DeepSeek ?
Une requête à ces modèles d’intelligence artificielle peut émettre une quantité de CO₂ équivalente à plusieurs heures d’utilisation d’une lampe LED, soit un impact environnemental plus significatif que ce qu’on pourrait imaginer.
Combien d’énergie consomme une question posée à une IA comme ChatGPT ou DeepSeek ?
Poser une question peut consommer l’équivalent de l’énergie nécessaire pour faire fonctionner une ampoule LED pendant une heure, et parfois même davantage, en fonction de la complexité de la demande.
Pouvons-nous évaluer l’impact environnemental précis d’une interaction avec ces IA ?
Il existe des outils comme ComparAI qui permettent de mesurer la consommation d’énergie d’une requête soumise à une IA, mais les résultats peuvent varier en fonction des spécificités techniques et des ressources utilisées.
Comment les centres de données impactent-ils notre environnement lors de l’utilisation de l’IA ?
Les centres de données, nécessaires au fonctionnement des IA, consomment d’énormes quantités d’électricité et d’eau pour le refroidissement, ce qui contribue à l’augmentation de l’empreinte carbone associée à leur utilisation.
Que signifie un « effet rebond » dans le contexte de l’utilisation des IA ?
Un « effet rebond » se produit lorsque la réduction des coûts d’utilisation d’une IA entraîne une augmentation de son utilisation, ce qui pourrait annuler les bénéfices environnementaux initiaux de cette réduction.
Les IA conversationnelles peuvent-elles être utilisées de manière plus responsable pour réduire leur impact ?
Oui, il est recommandé de formuler des requêtes précises et concises afin de minimiser les calculs nécessaires et, par conséquent, l’énergie consommée lors de l’interaction avec ces systèmes.
Quelles sont les alternatives à l’utilisation de l’IA pour trouver des informations ?
Avant de recourir à l’IA, il est judicieux de considérer d’autres méthodes de recherche, comme les livres, les articles spécialisés ou les discussions en personne, pour réduire notre dépendance aux systèmes énergivores.
Quel rôle l’IA joue-t-elle dans la transition écologique ?
L’IA peut être bénéfique pour la transition écologique en optimisant des processus comme la gestion des ressources, le positionnement des panneaux solaires, et les projections climatiques, mais cela dépend de son utilisation responsable.
Les utilisateurs sont-ils conscients de l’impact environnemental de leur usage quotidien des IA ?
Souvent, les utilisateurs ne sont pas pleinement conscients de l’impact environnemental que leur utilisation quotidienne des IA peut engendrer, ce qui souligne la nécessité d’une sensibilisation accrue à ce sujet.
Comment sensibiliser les utilisateurs à l’impact des IA sur l’environnement ?
Des campagnes d’information, des écoscores pour les modèles IA, et des études sur leur consommation d’énergie peuvent aider à sensibiliser le public et à encourager des pratiques plus responsables lors de l’utilisation de ces outils.