L’intelligence artificielle (IA) s’impose comme un outil incontournable dans la lutte contre la criminalité. L’AFP, confrontée à un volume colossal de données, justifie l’intégration de l’IA dans ses processus d’analyse. La nécessité d’examiner des quantités astronomiques d’informations provenant des téléphones et courriels saisis relègue les capacités humaines à une échelle insuffisante.
*L’IA permet d’optimiser le traitement de données massives.* Les enquêtes, avec une moyenne de 40 To à analyser par affaire, nécessitent des solutions technologiques pertinentes. *Les enjeux éthiques associés soulèvent des questions fondamentales* concernant l’équilibre entre sécurité publique et respect des droits individuels. L’utilisation de l’IA chez l’AFP interpelle, stimulée par une volonté d’avancer face à la complexité croissante des crimes numériques.
Justification de l’utilisation de l’IA par l’AFP
La police fédérale australienne (AFP) a récemment exprimé sa nécessité de recourir à l’intelligence artificielle (IA) pour traiter un volume sans précédent de données. Les investigations, en moyenne, engendrent plus de 40 téraoctets d’informations. La multitude de données provient notamment des 58 000 signalements annuels reçus dans le cadre de la lutte contre l’exploitation des enfants.
Un défi technique majeur
Benjamin Lamont, le responsable de la stratégie technologique de l’AFP, a souligné que l’ampleur des informations à analyser dépasse les capacités humaines. Lors d’une conférence sur l’IA organisée par Microsoft, il a précisé que l’organisation se trouvait face à un défi « au-delà des capacités humaines ».
À l’heure actuelle, chaque intervention dans un domicile peut révéler une multitude de téléphones anciens rassemblés. Lamont a affirmé que l’avènement de l’IA apparaissait inéluctable pour examiner ces éléments et pour s’assurer que ceux-ci n’aient pas été utilisés dans le cadre d’activités criminelles.
Technologies et outils d’IA en développement
Dans le cadre de son évolution, l’AFP s’est engagée dans le développement d’une IA sur mesure. Ce processus inclut, entre autres, la traduction de millions de courriels et l’analyse de milliers d’heures de vidéos. L’utilisation d’outils Microsoft s’avère précieuse pour cette entreprise, en particulier pour le traitement de 7 000 heures de matériel audiovisuel.
Certaines analyses reposent sur un ensemble de données sans précédent de 10 pétaoctets (1 024 téraoctets). chaque téléphone saisi pouvant contenir jusqu’à 1 téraoctet d’informations. L’agence se concentre sur la structuration des fichiers collectés afin de simplifier la tâche des enquêteurs.
Préservation des droits et éthique
L’AFP développe également des outils IA destinés à détecter des images truquées et à garantir que les données recueillies lors des enquêtes soient traitées de manière sécurisée. L’agence s’efforce de maintenir un environnement de travail totalement déconnecté pour préserver la confidentialité des données.
De plus, elle examine l’utilisation potentielle de l’IA générative pour fournir des résumés textuels des images avant qu’elles soient visionnées par les enquêteurs, limitant ainsi leur exposition à des contenus sensibles.
Réactions face aux critiques
Le recours de l’AFP à certaines technologies, comme Clearview AI, a suscité des controverses. Bien que cette méthode ait été critiquée à plusieurs reprises, Lamont a reconnu que l’AFP n’avait « pas toujours bien agi » dans cette direction.
L’organisation a mis en place un comité chargé de l’éthique technologique pour évaluer de manière continue l’utilisation d’outils d’IA. Ce comité vise à renforcer les processus internes et à garantir que les décisions s’appuient sur une vigilance constante envers les questions éthiques.
Engagement à l’éthique et à la transparence
L’AFP considère qu’il est essentiel d’impliquer l’humain dans le processus décisionnel lié à l’utilisation de l’IA. Les responsables mettent l’accent sur l’importance d’une transparence renforcée dans la communication publique concernant l’usage de ces technologies.
Alors que l’AFP continue d’intégrer ces innovations, il est essentiel que les applications de l’IA répondent à des normes élevées de respect des droits humains et d’éthique.
Foire aux questions courantes sur l’utilisation de l’intelligence artificielle par l’AFP
Pourquoi l’AFP utilise-t-elle l’intelligence artificielle pour analyser les téléphones et les courriels saisis ?
L’AFP justifie l’utilisation de l’intelligence artificielle en raison du volume colossal de données, estimé à 40 téraoctets par enquête, et du besoin urgent de traiter ces informations efficacement pour répondre aux enjeux de criminalité, notamment en lien avec l’exploitation des enfants et les incidents cybernétiques.
Quelles sont les principales fonctionnalités de l’intelligence artificielle employée par l’AFP ?
L’intelligence artificielle utilisée par l’AFP permet de structurer des fichiers, de détecter des images deepfake, de traduire des volumes importants de courriels, et de résumer des contenus audiovisuels avant qu’ils soient consultés par les agents, prévenant ainsi l’exposition à des images graphiques.
Quelle est la taille des données traitées par l’AFP lors des enquêtes ?
Lors de certaines enquêtes, l’AFP peut traiter jusqu’à 10 pétaoctets de données, ce qui dépasse largement la capacité de traitement humain, d’où le recours nécessaire à l’intelligence artificielle.
Comment l’AFP garantit-elle l’éthique dans l’utilisation de l’intelligence artificielle ?
L’AFP a mis en place un comité de technologie responsable pour évaluer continuellement l’utilisation de nouvelles technologies. Ce comité veille à ce que les processus d’analyse par l’IA soient éthiques et respectent les droits des individus.
Quels types de contenus sont analysés par l’IA de l’AFP ?
Les contenus analysés par l’IA incluent une variété de fichiers, tels que des courriels, des vidéos de longues durées, et des données issues de téléphones mobiles saisis dans le cadre d’enquêtes criminelles.
Comment l’IA aide-t-elle les agents de l’AFP dans leur enquête ?
Elle permet d’automatiser et d’accélérer le traitement des données, permettant aux agents de se concentrer sur l’analyse et la prise de décision plutôt que sur le tri des informations brutes.
Quels sont les défis rencontrés par l’AFP dans l’intégration de l’IA ?
Les défis incluent la gestion des volumes de données, l’amélioration continue des algorithmes d’IA, et l’intégration de considérations éthiques qui l’accompagnent, surtout concernant la vie privée et la protection des données personnelles.
Comment l’AFP assure-t-elle la transparence de son utilisation de l’IA ?
L’AFP communique publiquement sur ses pratiques d’utilisation de l’intelligence artificielle et fait en sorte que des humains soient toujours impliqués dans le processus décisionnel basé sur les résultats fournis par l’IA.