La plateforme dévoilant la quantité précise d’art protégé par des droits d’auteur utilisée par les outils d’IA

Publié le 18 octobre 2025 à 16h02
modifié le 18 octobre 2025 à 16h02
Hugo Mollet
Hugo Mollet
Rédacteur en chef pour la rédaction média d'idax, 36 ans et dans l'édition web depuis plus de 18 ans. Passionné par l'IA depuis de nombreuses années.

La quête de l’*originalité* au sein de l’*intelligence artificielle* soulève d’importants enjeux autour des droits d’auteur. Évaluer la proportion d’*œuvres protégées* intégrées dans les créations générées par IA constitue un défi majeur. Plusieurs acteurs du domaine dénoncent l’utilisation abusive de leur travail sans compensation, ce qui exacerbe les tensions entre innovation et respect des droits d’auteur. Une plateforme récemment dévoilée offre des solutions concrètes pour quantifier l’impact de ces œuvres. Analyser cette question permet de comprendre les implications profondes pour les créateurs et l’industrie de la technologie.

Une avancée technologique majeure

La plateforme Vermillio se distingue par sa capacité à tracer l’utilisation de la propriété intellectuelle en ligne, notamment celle protégée par des droits d’auteur. Cet outil permet d’obtenir une évaluation précise du pourcentage de matériel protégé utilisé par les modèles d’intelligence artificielle (IA). Sa fonctionnalité repose sur la création de ce que l’on appelle un « empreinte neuronale » pour chaque œuvre sous copyright. Cela permet ainsi d’analyser la concordance avec les images générées par l’IA.

Des résultats troublants

Dans des recherches effectuées pour le quotidien Guardian, Vermillio a testé une commande exigeant un film mettant en scène un docteur voyageur dans le temps, utilisant un célèbre cab, symbole de la culture britannique. Ce test a révélé que la vidéo générée par l’outil d’IA de Google, Veo3, avait un taux de correspondance de 80% avec l’empreinte de l’œuvre « Doctor Who », indiquant une forte dépendance à des contenus protégés.

De surcroît, OpenAI a, lui aussi, produit une vidéo comparable ayant obtenu un score de 87% en matière de similitude. Des cas similaires ont été observés avec d’autres franchises emblématiques, notamment « Jurassic Park » et « Frozen ». Ces résultats suscitent des questionnements pertinents sur l’originalité des créations générées par l’IA.

Les préoccupations des créateurs

Les créateurs, tels que les auteurs, réalisateurs et musiciens, expriment des inquiétudes face à l’utilisation non autorisée de leurs œuvres pour alimenter les modèles d’intelligence artificielle. Ils exigent réparation et une codification stricte des droits d’auteur dans ce contexte. Les firmes voient d’un mauvais œil la possibilité que leurs œuvres soient utilisées sans compensation pour créer des outils en concurrence directe avec leur production.

D’importants médias, comme le Financial Times et Guardian Media Group, ont déjà conclu des accords de licence avec OpenAI pour encadrer l’utilisation de leurs contenus. Les acteurs de l’industrie de la culture réclament une régulation ferme afin de protéger leurs intérêts.

Le défi des modèles d’IA

Les géants de l’IA, tels que Google et OpenAI, font face à un dilemme complexe. Informations tirées de l’open web alimentent leurs modèles, mais cela soulève la question de la responsabilité. La difficulté d’évaluer comment leurs systèmes s’appuient sur d’autres œuvres artistique freine la transparence dans le processus créatif. Une disparité persiste entre l’accès à la créativité et la protection des droits d’auteur.

Les conséquences juridiques

La bataille pour la protection des droits d’auteur s’intensifie, en particulier au Royaume-Uni, où une offensive gouvernementale vise à modifier la législation au profit des entreprises d’IA. Cela inclut la possibilité que les œuvres protégées soient utilisées sans autorisation des créateurs, leur imposant un système d’opt-out pour se soustraire à ce processus. Une telle évolution pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour l’industrie créative, la rendant vulnérable face aux acteurs du secteur technologique.

Le cas d’Anthropic, qui a récemment déboursé 1,5 milliard de dollars dans le cadre d’un procès lié à l’utilisation de créations protégées, illustre la gravité de cette problématique. Ces faits soulignent l’urgente nécessité de résoudre les questions de propriété intellectuelle dans le domaine de l’IA. Les créateurs et utilisateurs exigent une cessation immédiate de pratiques non autorisées pour protéger leurs créations.

Impératifs pour l’avenir

La situation exige une collaboration accrue entre les entreprises d’IA et les créateurs de contenu. Une approche proactive pourrait favoriser un écosystème où les deux parties bénéficient mutuellement. Une proposition a été faite par Kathleen Grace de Vermillio pour inciter les titulaires de droits à partager davantage leurs œuvres avec les entreprises d’IA, créant ainsi un cadre bénéfique pour tous.

Les discussions sur l’avenir de la législation sur le droit d’auteur doivent se poursuivre face à ces enjeux. Les réponses apportées aux préoccupations insurmontables des créateurs détermineront l’orientation future de l’industrie. La sauvegarde des droits des auteurs face à l’ascension de l’IA s’impose comme un défi majeur du XXIe siècle.

Foire aux questions courantes sur la plateforme dévoilant la quantité précise d’art protégé par des droits d’auteur utilisée par les outils d’IA

Qu’est-ce que la plateforme qui mesure l’utilisation d’art protégé par des droits d’auteur dans les outils d’IA ?
Cette plateforme, comme Vermillio, a pour but d’analyser et de quantifier la mesure dans laquelle les outils d’IA, tels que ceux développés par Google et OpenAI, utilisent des œuvres protégées par des droits d’auteur pour générer leurs contenus.

Comment fonctionne la technologie de « neural fingerprint » pour détecter l’art protégé ?
La technologie de « neural fingerprint » crée une empreinte numérique unique pour chaque œuvre protégée. En comparant cette empreinte avec le contenu généré par les outils d’IA, il est possible de déterminer le pourcentage d’influence de l’art protégé sur les créations générées.

Les résultats de la plateforme sont-ils fiables ?
Oui, la plateforme utilise des algorithmes avancés et des méthodes de suivi pour assurer une évaluation précise de l’utilisation des œuvres protégées, bien que les résultats exacts puissent varier en fonction des données analysées.

Cette plateforme respecte-t-elle les droits des créateurs ?
La plateforme vise à promouvoir la transparence et la responsabilité dans l’utilisation des œuvres protégées, ce qui peut aider à protéger les droits des créateurs en leur permettant de prendre connaissance de l’utilisation de leur travail.

Comment les artistes peuvent-ils bénéficier de la technologie de suivi d’art protégé ?
Les artistes peuvent utiliser cette technologie pour surveiller et revendiquer leurs droits d’auteur, ainsi que pour obtenir des compensations financières si leur travail est utilisé sans autorisation.

Est-il possible d’opter pour l’exclusion de mes œuvres sur cette plateforme ?
Oui, la plupart des plateformes offrant ces services incluent une option permettant aux artistes et créateurs de signaler leur souhait d’exclure leurs œuvres de l’analyse et de l’utilisation par les outils d’IA.

Quelles sont les implications légales de l’utilisation de cette technologie pour les entreprises d’IA ?
Les entreprises d’IA doivent être prudentes dans l’utilisation de travaux protégés, car le non-respect des droits d’auteur peut entraîner des poursuites judiciaires et des pénalités financières. Cette technologie aide à éclaircir ces questions juridiques.

La plateforme peut-elle aider à réglementer l’utilisation d’œuvres protégées dans les développements d’IA ?
Oui, en fournissant des données précises sur l’utilisation des œuvres protégées, la plateforme peut aider à formuler des politiques claires et des législations adaptées pour réguler l’utilisation d’œuvres dans le domaine de l’IA.

Qui peut utiliser cette plateforme pour suivre l’utilisation de l’art protégé ?
Cette plateforme est accessible aux créateurs, aux entreprises, ainsi qu’aux chercheurs qui s’intéressent aux questions de droits d’auteur dans le contexte de l’intelligence artificielle.

Hugo Mollet
Hugo Mollet
Rédacteur en chef pour la rédaction média d'idax, 36 ans et dans l'édition web depuis plus de 18 ans. Passionné par l'IA depuis de nombreuses années.
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