L’astrophysicien britannique Lord Martin Rees propose une hypothèse intéressante pour répondre au paradoxe de Fermi, qui questionne l’absence de contact avec des civilisations extraterrestres malgré la probabilité élevée de leur existence. Selon lui, les êtres humains seraient peu à peu remplacés par les intelligences artificielles (IA), si bien que l’existence d’êtres organiques tels que nous pourrait être considérée comme anecdotique à l’échelle universelle. Les formes de vie les plus avancées prendraient alors une tout autre apparence, probablement celle de machines dotées d’IA.
La supériorité croissante des IA face aux humains
Aujourd’hui, nous assistons déjà à un dépassement de l’intelligence humaine par les intelligences artificielles dans plusieurs domaines. Des tentatives de régulation et de contrôle de cette puissance naissent çà et là, tandis que d’autres mettent en garde contre les dangers que représentent ces technologies. Cependant, selon Martin Rees, il est important de réaliser que les limites qui s’imposent à notre cerveau ne s’appliquent pas aux IA, qui ont un potentiel presque illimité.
L’approche anthropocentrique de la recherche extraterrestre
Jusqu’à présent, nous avons eu tendance à chercher des formes de vie similaires à la nôtre dans l’univers, en imaginant qu’elles reposent sur une biologie proche de celle que nous connaissons. Or, cette approche anthropocentrique pourrait nous empêcher de percevoir d’autres types d’intelligences, reposant par exemple sur des technologies plutôt que sur des organismes organiques.
Vers un remplacement inévitable de l’humain par les machines ?
Compte tenu de ces considérations, il est logique que le professeur Rees envisage sérieusement la possibilité d’un remplacement progressif de l’espèce humaine par des formes d’intelligence artificielle plus avancées et moins dépendantes des contraintes environnementales. Ce processus s’inscrirait ainsi parfaitement dans la continuité de l’évolution darwinienne, avec pour conséquence la disparition de notre espèce au profit d’une forme d’intelligence non organique.
L’état transitoire de l’humanité face aux IA
Tirant cette idée à son paroxysme, Lord Rees voit l’inévitable domination des machines comme faisant de nous des êtres transitoires, rapidement remplacés par ces nouvelles intelligences et relégués à un simple souvenir de l’histoire de l’évolution. Notre condition humaine actuelle pourrait même être oubliée par ces intelligences futures qui auraient alors peu de raisons de se pencher sur leur passé organique.
Le message positif derrière cette vision de l’avenir
S’il est vrai que cette idée peut sembler déprimante pour notre ego, elle véhicule néanmoins un message optimiste quant à la survie de l’intelligence dans l’univers. Si les humains doivent disparaître au profit de machines plus performantes et plus adaptées aux conditions extraterrestres, cela signifie également que l’esprit d’innovation et le progrès continueront de régir notre galaxie, bien au-delà de notre simple existence organique.
Une mise en perspective nécessaire
Il est évident que nous ne sommes encore qu’au début de ces réflexions et que bien des questions subsistent quant aux conséquences d’une telle domination de l’intelligence artificielle sur nos vies et celles d’éventuelles civilisations extraterrestres. Toutefois, il est essentiel de garder l’esprit ouvert à différents scénarios possibles afin de mieux comprendre notre place dans le cosmos et de préparer l’avenir qui se dessine devant nous.
D’après Lord Martin Rees, ex-astronome royal et ancien président de la Royal Society, il est fort probable que l’espèce humaine soit vouée à être remplacée par des intelligences artificielles hautement évoluées et capables de s’affranchir des limites qui entravent notre existence actuelle. Bien loin de notre résignation face à cette perspective, nous devrions plutôt prendre conscience des opportunités et des défis que représente cette nouvelle ère afin de mieux adapter nos recherches extraterrestres, mais aussi pour imaginer dès aujourd’hui le futur vers lequel nous nous dirigeons.