Une étude du think tank de Tony Blair révèle que les Britanniques perçoivent l’IA davantage comme un risque économique que comme une opportunité

Publié le 22 septembre 2025 à 09h07
modifié le 22 septembre 2025 à 09h07
Hugo Mollet
Hugo Mollet
Rédacteur en chef pour la rédaction média d'idax, 36 ans et dans l'édition web depuis plus de 18 ans. Passionné par l'IA depuis de nombreuses années.

L’intelligence artificielle soulève des inquiétudes grandissantes au sein de la société britannique. Une étude du think tank de Tony Blair révèle une perception majoritaire : l’IA est surtout vue comme un risque économique plutôt qu’une opportunité. Près de 38 % des Britanniques considèrent cette technologie menaçante pour l’économie, tandis que seulement 20 % y voient un potentiel bénéfique.

La méfiance face à l’IA constitue un obstacle majeur à son adoption. L’absence de confiance reflète la nécessité d’une régulation adéquate pour démontrer les avantages concrets de cette technologie. La transformation positive des emplois et du marché du travail doit prendre le devant de la scène pour changer cette perception.

Une perception majoritairement négative de l’IA

Une récente étude commandée par le think tank de Tony Blair a révélé que 38 % des Britanniques considèrent l’intelligence artificielle comme un risque économique, tandis que seulement 20 % la voient comme une opportunité. Ces résultats mettent en lumière un sentiment préoccupant face à cette technologie émergente. L’enquête, qui a recueilli les opinions de plus de 3 700 adultes, signale un déséquilibre significatif dans la perception de l’IA au Royaume-Uni.

Les préoccupations concernant l’impact sur l’emploi

De nombreux sondés expriment des inquiétudes quant à l’impact potentiel de l’IA sur l’économie et les postes de travail. Des agences comme le Fonds Monétaire International et l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques partagent des préoccupations similaires, estimant que l’IA pourrait entraîner la disparition de jusqu’à 3 millions d’emplois dans le secteur privé britannique.

Une méfiance généralisée à l’égard de la technologie

Le manque de confiance représente un obstacle majeur à l’adoption de l’intelligence artificielle. L’enquête souligne que plus de la moitié des personnes n’ayant jamais utilisé l’IA perçoivent cette technologie comme une menace. En revanche, parmi les utilisateurs réguliers de l’IA, seulement un quart considère l’outil comme un risque. Cette divergence de perception met en évidence la nécessité d’un effort pour éduquer le public sur les avantages potentiels de l’IA.

Les recommandations du think tank de Tony Blair

Jakob Mökander, directeur de la politique scientifique et technologique au TBI, a déclaré que le Royaume-Uni pourrait devenir un leader mondial en matière d’adoption de l’IA, à condition de construire une réelle confiance publique. Il a émis cinq recommandations visant à accroître cette confiance, notamment à travers des règlements responsables, la mise en avant de cas d’utilisation bénéfiques et des programmes de développement des compétences en IA.

Le rôle stratégique de l’IA dans la croissance économique

Le gouvernement britannique a placé l’intelligence artificielle au cœur de sa stratégie de croissance économique. Keir Starmer a affirmé que le pays doit aspirer à devenir un des grands superpouvoirs en matière d’IA. Réussir à consolider la perception positive des technologies numériques revêt une importance capitale pour atteindre cet objectif. En effet, le développement des compétences est crucial pour préparer la main-d’œuvre aux changements à venir.

Illustrer les bénéfices de l’IA pour la société

Mettre en avant les avantages concrets de l’IA pourrait aider à surmonter la méfiance existante. Par exemple, réduire les temps d’attente dans le National Health Service (NHS) ou améliorer l’efficacité des salariés pourraient transformer les perceptions. Un parallèle est dressé avec les vaccins, où des règles et une sensibilisation adéquates ont favorisé une acceptation plus large. Le TBI recommande des campagnes visant à sensibiliser le public aux bénéfices de l’IA.

Foire aux questions courantes

Quels sont les principaux résultats de l’étude du think tank de Tony Blair sur l’IA au Royaume-Uni ?
L’étude révèle que 38 % des Britanniques perçoivent l’IA comme un risque économique, tandis que seulement 20 % la considèrent comme une opportunité. Cela met en lumière un manque de confiance dans l’adoption de cette technologie.

Quelles sont les raisons derrière la perception négative des Britanniques sur l’IA ?
Le manque de confiance dans l’IA est le principal facteur. De nombreux Britanniques s’inquiètent de l’impact de l’IA sur l’économie et les emplois, en particulier avec des prévisions de pertes d’emplois dans certains secteurs.

Comment le gouvernement britannique prévoit-il de promouvoir l’adoption de l’IA ?
Le gouvernement a intégré l’IA dans sa stratégie de croissance économique et envisage de renforcer la confiance du public grâce à des campagnes d’éducation et une réglementation responsable.

Pourquoi est-il important pour le Royaume-Uni de devenir un « superpuissance » de l’IA ?
Devenir un leader en matière d’adoption de l’IA peut améliorer la compétitivité du Royaume-Uni sur la scène mondiale, surtout face aux avancées de pays comme les États-Unis et la Chine.

Quelle est la prévision de l’impact de l’IA sur le marché de l’emploi au Royaume-Uni ?
Les experts estiment que l’IA pourrait entraîner la dislocation de 1 à 3 millions d’emplois dans le secteur privé, bien que certains nouveaux emplois devraient également émerger. Le véritable impact sur le marché de l’emploi reste à évaluer.

Comment les utilisateurs réguliers d’IA perçoivent-ils cette technologie ?
Parmi les utilisateurs réguliers, seulement un quart perçoit l’IA comme une menace, contre plus de la moitié parmi ceux qui n’ont pas encore utilisé cette technologie, ce qui souligne l’importance de l’expérience utilisateur.

Quelles recommandations le think tank de Tony Blair a-t-il faites pour renforcer la confiance dans l’IA ?
TBI a proposé d’augmenter l’utilisation publique de l’IA, de mettre en avant ses applications bénéfiques, de mesurer son impact de manière compréhensible, de réguler convenablement la technologie et de développer les compétences en IA.

Hugo Mollet
Hugo Mollet
Rédacteur en chef pour la rédaction média d'idax, 36 ans et dans l'édition web depuis plus de 18 ans. Passionné par l'IA depuis de nombreuses années.
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