Keir Starmer plaide pour que les médias détiennent le contrôle de leur contenu utilisé par l’IA

Publié le 28 octobre 2024 à 07h34
modifié le 28 octobre 2024 à 07h34
Hugo Mollet
Hugo Mollet
Rédacteur en chef pour la rédaction média d'idax, 36 ans et dans l'édition web depuis plus de 18 ans. Passionné par l'IA depuis de nombreuses années.

L’emprise croissante de l’intelligence artificielle sur les médias soulève des interrogations fondamentales. Keir Starmer affirme que les médias doivent contrôler leur contenu. Cette déclaration se positionne au cœur d’un débat passionné sur la valeur économique et créative du journalisme, minute par minute. Les enjeux de cette dynamique sont multiples, engagés entre le respect des droits d’auteur et l’inévitable évolution technologique. Les journalistes doivent revendiquer leur place face à l’IA, essentielle à la pérennité de la démocratie. L’interaction entre innovation et éthique redéfinit le paysage médiatique britannique.

Le plaidoyer de Keir Starmer pour le contrôle des médias

Keir Starmer, premier ministre britannique, a récemment exprimé son désir de voir les médias conserver le contrôle de leur contenu, particulièrement face à l’essor de l’intelligence artificielle. Il met en avant la nécessité pour les entreprises médiatiques de monétiser leur travail et de protéger leur contenu des usages non autorisés par des systèmes d’IA.

L’importance du journalisme et des droits d’auteur

Starmer qualifie le journalisme de « sève de la démocratie », plaidant pour un environnement où les journalistes et les éditeurs préservent leur capacité à fournir des informations fiables. Les enjeux de la liberté de la presse se heurtent à une réalité où les entreprises technologiques utilisent le contenu sans compensation adéquate, créant des tensions considérables.

Lors du lancement de la campagne « Journalism Matters » menée par la News Media Association, il a souligné que la régulation de l’IA devrait intégrer le principe fondamental selon lequel les éditeurs doivent pouvoir contrôler l’utilisation de leur contenu. Sans cette protection, l’intégrité et la vitalité du paysage médiatique pourraient souffrir.

La réaction face aux projets du gouvernement

Ses déclarations arrivent alors que des dissensions émergent au sein du gouvernement britannique concernant les projets permettant aux entreprises d’IA de collecter des contenus auprès des éditeurs. Le BBC et d’autres organisations ont manifesté leur désaccord avec ces mesures, pouvant mener à une exploitation injuste des publications journalistiques.

Le gouvernement souhaite attirer des investissements massifs dans les infrastructures numériques, comme les data centers, avec une promesse de plus de 25 milliards de livres sterling. Cependant, des experts, comme ceux de Google, avertissent que le Royaume-Uni risque de rester à la traîne si les droits d’auteur ne sont pas renforcés pour protéger les travaux des médias.

Les implications de la législation sur les marchés numériques

Starmer évoque également le Digital Markets, Competition and Consumers Act comme un moyen de rétablir l’équilibre entre les intérêts des consommateurs et ceux des grandes entreprises technologiques. Ce projet de loi pourrait permettre aux autorités de lutte contre la concurrence d’intervenir face à la domination excessive d’un nombre restreint d’acteurs du secteur.

Les défis croissants du paysage médiatique

Un rapport du Reuters Institute for the Study of Journalism souligne une inquiétante augmentation de 10 points de pourcentage des personnes évitant les nouvelles, atteignant 39 % dans vingt marchés clés. Cette tendance à l’isolement médiatique reflète d’importantes préoccupations quant à la crédibilité des informations diffusées.

Malgré ces défis, le secteur de l’information au Royaume-Uni reste robuste, avec plus de 900 titres locaux et nationaux touchant plus de 80 % de la population. Cette résilience est un indicatif du potentiel pour le journalisme de s’épanouir, même à l’ère numérique.

La protection des journalistes et des valeurs démocratiques

Starmer a exprimé sa reconnaissance envers les membres de la presse qui, lors des campagnes électorales, ont exercé leur devoir de responsabilité sans jamais céder à la tentation d’entraver le flux d’informations. Il a souligné que cette indépendance est essentielle à la vitalité du débat démocratique.

Des préoccupations subsistent globalement quant à la sécurité des journalistes, notamment ceux travaillant dans des zones de conflit. Le premier ministre a cité le cas tragique de Victoria Roshchyna, une journaliste ukrainienne décédée lors de sa couverture des événements en Ukraine, ainsi que de nombreux autres professionnels de l’information perdant la vie en servant la vérité.

Le combat contre les SLAPPs

Le gouvernement s’engage également à combattre l’utilisation de SLAPPs (Strategic Lawsuits Against Public Participation) qui visent à intimider les journalistes et les défenseurs des droits. Malgré des critiques sur le rythme de mise en œuvre de certaines lois destinées à contrer ces abus, Starmer assure que des mesures seront prises pour protéger le journalisme d’investigation et garantir l’accès à la justice.

FAQ sur le contrôle des médias et l’intelligence artificielle

Pourquoi Keir Starmer plaide-t-il pour que les médias contrôlent leur contenu utilisé par l’IA ?
Keir Starmer soutient que la protection des droits des éditeurs est fondamentale pour garantir un paysage médiatique dynamique et pour préserver la confiance du public dans l’information, principalement face aux défis posés par l’intelligence artificielle.
Quelles implications aurait le contrôle des médias sur l’utilisation de l’IA ?
Le contrôle des médias sur leur contenu permettrait de garantir que les produits générés par l’IA respectent les droits d’auteur et la propriété intellectuelle, évitant ainsi la dilution de la valeur des travaux journalistiques.
Quels sont les risques si les médias ne conservent pas ce contrôle ?
Sans contrôle, les médias pourraient voir leur contenu exploité sans compensation, menant à une perte de revenus et à un affaiblissement de l’écosystème médiatique, ce qui pourrait nuire à la qualité de l’information disponible.
Comment la position de Keir Starmer sur l’IA pourrait-elle influencer la législation britannique ?
La position de Starmer pourrait encourager des révisions législatives pour établir des protections plus strictes autour des droits d’auteur dans le contexte numérique, permettant une meilleure régulation de l’utilisation commerciale du matériel médiatique par l’IA.
En quoi le soutien de Starmer à la liberté de la presse est-il lié à l’IA ?
Le soutien à la liberté de la presse est essentiel pour permettre aux journalistes de travailler sans crainte d’intimidation ou de représailles, ce qui est d’autant plus pertinent dans un environnement technologique où les nouvelles technologies d’IA pourraient être utilisées contre eux.
Quelles actions concrètes Starmer envisage-t-il pour protéger les médias ?
Il propose de mettre en œuvre des lois qui obligeraient les entreprises d’IA à obtenir le consentement des éditeurs avant d’utiliser leur contenu, ainsi que de garantir une compensation adéquate pour ces utilisations.
Comment les médias locaux pourraient-ils bénéficier de ces propositions ?
Les médias locaux, souvent sous-financés, pourraient bénéficier d’une protection accrue et de nouvelles sources de revenus grâce à une meilleure réglementation sur l’utilisation de leur contenu par des technologies d’IA.
Les entreprises technologiques sont-elles d’accord avec la position de Starmer ?
De nombreuses entreprises technologiques expriment des préoccupations concernant le cadre de régulation proposé, estimant que cela pourrait freiner l’innovation dans le secteur de l’IA.
Quelle est la réaction du public face à ces propositions ?
Le public est divisé, certains voyant dans ces propositions une nécessité pour garantir la qualité et l’intégrité de l’information, tandis que d’autres craignent que cela n’entraîne des contraintes excessives sur les entreprises technologiques.

Hugo Mollet
Hugo Mollet
Rédacteur en chef pour la rédaction média d'idax, 36 ans et dans l'édition web depuis plus de 18 ans. Passionné par l'IA depuis de nombreuses années.
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