certains prompts d’ia pourraient générer 50 fois plus d’émissions de CO₂ que d’autres, selon des chercheurs

Publié le 19 juin 2025 à 09h06
modifié le 19 juin 2025 à 09h06
Hugo Mollet
Hugo Mollet
Rédacteur en chef pour la rédaction média d'idax, 36 ans et dans l'édition web depuis plus de 18 ans. Passionné par l'IA depuis de nombreuses années.

Les avancées de l’intelligence artificielle présentent des implications environnementales *insoupçonnées*. Certaines requêtes affectent profondément les émissions de CO₂. *Ces prompts peuvent générer jusqu’à 50 fois plus d’émissions* que d’autres.

Des chercheurs évaluent ce paradoxe entre performance et durabilité, révélant les impacts d’un usage inapproprié. Modèles efficaces en matière de réponse risquent de compromettre la santé de notre planète. *Ponderer chaque requête s’avère donc essentiel pour réduire notre empreinte carbone.*

Impact des IA sur les Émissions de CO₂

Les recherches récentes menées en Allemagne mettent en lumière une réalité inquiétante sur l’impact environnemental des modèles d’intelligence artificielle. Des chercheurs ont mesuré les émissions de CO₂ générées par diverses intelligences artificielles lors du traitement de questions standardisées. Ce processus de questionnement implique des conversions complexes, entraînant des émissions significatives, souvent méconnues des utilisateurs.

Processus de Raisonnement et Consommation Énergétique

Maximilian Dauner, chercheur à la Hochschule München University of Applied Sciences, a souligné que la méthode de raisonnement des modèles influence fortement leur empreinte carbone. Les modèles dotés de capacités de raisonnement génèrent jusqu’à 50 fois plus de CO₂ que ceux qui offrent des réponses concises. Cette augmentation de la consommation d’énergie provient d’une production de tokens, éléments essentiels au traitement des informations, qui varient en fonction des types de requêtes.

Analyse des Modèles d’IA

Les chercheurs ont évalué un éventail de quatorze modèles d’IA. Chaque modèle possédait entre sept et soixante-douze milliards de paramètres, et les tests ont impliqué exactement mille questions, couvrant divers domaines. Les modèles de raisonnement, en moyenne, ont eu besoin de 543,5 tokens, alors que ceux offrant des réponses plus brèves se contentaient de 37,7 tokens. Un nombre de tokens élevé favorise inévitablement une majoration des émissions de CO₂, sans garantir une plus grande précision des réponses.

Modèle Optimisé pour la Précision

Le modèle Cognito, conçu pour un raisonnement élaboré, se distingue par son efficacité, atteignant une précision de 84,9 %. Il a toutefois produit trois fois plus d’émissions de CO₂ par rapport à des modèles similaires orientés vers des réponses succinctes. Une telle situation met en lumière le dilemme prévalant entre la précision des réponses et la durabilité environnementale.

Variabilité des Émissions selon les Sujets

Les types de questions affectent également significativement les niveaux d’émissions. Les préoccupations philosophiques ou les questions abstraites en algèbre engendrent jusqu’à six fois plus d’émissions que des sujets simples tels que l’histoire de niveau secondaire. La diversité des sujets interrogés augmente la complexité des processus de raisonnement, générant ainsi des empreintes carbone plus élevées.

Pratiques de Consommation Responsable

Les chercheurs espèrent que ces découvertes encourageront une utilisation plus réfléchie de l’intelligence artificielle. L’adoption de pratiques telles que la limitation des prompts à des réponses concises peut réduire les émissions. Par exemple, l’utilisation de modèles à haute capacité devrait être restreinte aux tâches nécessitant réellement cette puissance. Optant pour des modèles adéquats, les utilisateurs peuvent ainsi atténuer l’impact environnemental de leurs requêtes.

Coûts Énergétiques et Choix Technologique

L’étude révèle que l’utilisation de modèles comme DeepSeek R1 pourrait produire des émissions équivalentes à celles d’un vol aller-retour entre Londres et New York avec 600 000 questions. Alternativement, le modèle Qwen 2.5, en répondant à environ 1,9 million de questions, génère des émissions similaires tout en maintenant un taux de précision comparable.

Éclairer les Utilisateurs sur leur Impact Carbone

Les chercheurs notent l’importance d’informer les utilisateurs sur le coût environnemental des réponses générées par l’IA. Connaître les véritables émissions liées à des actions apparemment anodines, telles que la création d’avatars, pourrait susciter davantage de prudence dans l’utilisation de ces technologies avancées. Cette sensibilisation joue un rôle déterminant dans l’orientation vers une utilisation plus durable des intelligences artificielles.

Pour de plus amples détails, d’autres études et analyses aborde les enjeux climatiques associés aux intelligences artificielles, disponibles sur des plateformes spécialisées. Ces références apportent un éclairage essentiel sur l’évolution de l’IA et son impact environnemental, notamment en termes d’émissions de carbone.

Foire aux questions courantes

Qu’est-ce qui cause la variabilité des émissions de CO₂ lors de l’utilisation de modèles d’IA ?
La variabilité des émissions de CO₂ est principalement due aux modèles d’IA utilisés, leur nombre de paramètres et la complexité des réponses générées. Les modèles qui impliquent un raisonnement poussé génèrent plus de tokens, augmentant ainsi la consommation d’énergie et les émissions associées.

Comment les prompts influencent-ils les émissions de CO₂ des IA ?
Les prompts simples conduisent souvent à des réponses concises et génèrent moins de tokens, tandis que des prompts plus complexes entraînent une utilisation intensive des capacités de raisonnement, ce qui augmente significativement les émissions de CO₂.

Quel est le rapport entre le nombre de tokens et les émissions de carbone ?
Un modèle générant un grand nombre de tokens produit généralement des émissions de CO₂ plus élevées. Par exemple, les modèles de raisonnement créent beaucoup plus de tokens « pensants » par question, ce qui entraîne une empreinte carbone accrue.

Est-ce que des modèles d’IA avec moins de paramètres sont plus durables ?
En règle générale, des modèles avec moins de paramètres ont tendance à produire moins d’émissions. Cependant, ils peuvent également avoir une précision inférieure dans leurs réponses, créant un compromis entre précision et durabilité.

Les domaines des questions affectent-ils les émissions de CO₂ ?
Oui, des sujets nécessitant un raisonnement complexe, comme les mathématiques abstraites ou la philosophie, peuvent entraîner jusqu’à six fois plus d’émissions que des sujets plus simples, comme l’histoire.

Quelles mesures un utilisateur peut-il prendre pour minimiser l’impact environnemental de l’utilisation de l’IA ?
Les utilisateurs peuvent réduire les émissions en posant des questions précises et concises, en évitant l’utilisation de modèles puissants à moins que cela ne soit absolument nécessaire, et en prenant conscience de la consommation d’énergie associée.

Quel modèle d’IA a été identifié comme le plus précis mais aussi le plus polluant ?
Le modèle Cogito, avec 70 milliards de paramètres, a montré une grande précision mais a également généré des émissions de CO₂ trois fois supérieures à celles de modèles similaires qui fournissaient des réponses plus concises.

Les résultats de l’étude sur les émissions de CO₂ s’appliquent-ils à tous les utilisateurs d’IA ?
Les résultats peuvent varier selon le matériel utilisé, la localisation géographique et les types de modèles examinés, ce qui peut limiter leur généralisation. Il est important que les utilisateurs soient informés des coûts d’émissions associés à leurs requêtes d’IA.

Hugo Mollet
Hugo Mollet
Rédacteur en chef pour la rédaction média d'idax, 36 ans et dans l'édition web depuis plus de 18 ans. Passionné par l'IA depuis de nombreuses années.
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