Anthropic investit 1,5 milliard de dollars pour échapper à un procès lié au téléchargement illégal de livres dans le domaine de l’IA générative

Publié le 6 septembre 2025 à 09h07
modifié le 6 septembre 2025 à 09h07
Hugo Mollet
Hugo Mollet
Rédacteur en chef pour la rédaction média d'idax, 36 ans et dans l'édition web depuis plus de 18 ans. Passionné par l'IA depuis de nombreuses années.

Un déferlement d’inquiétudes secoue le milieu de l’édition avec l’affaire Anthropic, où l’ombre du piratage pèse lourdement. Une start-up d’IA générative se retrouve au cœur d’une tourmente judiciaire, ayant téléchargé illégalement des œuvres protégées. Ce dédommagement pharaonique de 1,5 milliard de dollars protège Anthropic d’un litige aux conséquences potentiellement désastreuses. Des écrivains et éditeurs s’unissent pour défendre leurs droits d’auteur, signalant un tournant critique dans l’utilisation des données pour l’entraînement des modèles d’IA. L’accord amiable soulève des questions fondamentales sur l’avenir de la création littéraire face à l’émergence de l’intelligence artificielle.

Accord financier de 1,5 milliard de dollars

La start-up américaine Anthropic a choisi de verser un montant colossal de 1,5 milliard de dollars pour éviter un procès concernant le téléchargement illégal d’œuvres littéraires. Cet accord, rendu public le 5 septembre, survient suite à une action en justice intentée par un trio d’auteurs. Ces derniers ont reproché à l’entreprise d’avoir téléchargé de manière illicite des millions de livres pour alimenter son système d’intelligence artificielle, notamment son chatbot Claude.

Contexte juridique

Le juge californien qui a examiné cette affaire a initialement jugé que l’utilisation d’œuvres protégées par le droit d’auteur pour entraîner des modèles d’intelligence artificielle ne constituait pas une infraction. Toutefois, Anthropic a été reconnue coupable d’avoir téléchargé et stocké des ouvrages provenant de librairies piratées. L’accord amiable permet d’éviter des conséquences judiciaires plus graves, qui auraient pu compromettre l’activité de l’entreprise.

Réaction des parties prenantes

Mary Rasenberger, directrice générale de l’Authors Guild, a qualifié ce règlement de « résultat excellent ». Elle a souligné l’importance de ce message adressé à l’industrie de l’intelligence artificielle : les entreprises doivent tenir compte des droits des auteurs. Cette indemnisation résulte d’une mobilisation plus large des écrivains et des éditeurs, inquiets des conséquences de l’IA sur leurs revenus.

Perspectives d’avenir pour Anthropic

La somme allouée de 1,5 milliard de dollars pourrait éventuellement augmenter si le nombre total d’œuvres concernées dépasse 500 000. Un montant additionnel de 3 000 dollars par ouvrage sera dû. Cet accord, soumis à homologation par le juge fédéral William Alsup, doit encore être validé au tribunal de San Francisco. La transaction permettra à Anthropic de concentrer ses efforts sur ses projets sans la menace d’un procès.

Implications sur l’industrie

De nombreux autres contentieux se profilent dans le domaine de l’intelligence artificielle aux États-Unis, avec des plaintes déposées par des créateurs de contenu dans divers secteurs. Des écrivains ont récemment intenté une action contre Apple, affirmant que le géant technologique avait utilisé des œuvres piratées pour enrichir ses propres modèles d’IA. Le cadre juridique demeurant flou, de telles affaires soulèvent des interrogations sur la « fair use », concept clé qui pourrait influencer l’avenir de l’IA générative.

Réactions des organisations de défense des créateurs

L’organisation Human Artistry Campaign a exprimé son optimisme concernant cet accord, le considérant comme un signe prometteur pour la protection des droits des créateurs. Son porte-parole a indiqué qu’il représente un jalon dans la lutte contre l’exploitation abusive du contenu créatif. La marée montante de ces affaires pourrait inciter les géants de l’IA à reconsidérer leurs pratiques d’utilisation des données protégées.

Questions et réponses sur l’investissement d’Anthropic de 1,5 milliard de dollars

Pourquoi Anthropic a-t-elle accepté de payer 1,5 milliard de dollars ?
Anthropic a accepté ce montant pour éviter un procès lié à des accusations de téléchargement illégal d’œuvres protégées, afin de régler le litige avec des auteurs, ayants droit et éditeurs.

Quels types d’œuvres ont été téléchargées par Anthropic ?
Les œuvres téléchargées par Anthropic comprennent principalement des livres, certains d’entre eux étant issus de librairies pirates, selon les accusations portées contre la société.

Comment cet accord impacte-t-il l’industrie de l’IA générative ?
Cet accord envoie un message fort aux entreprises de l’IA sur les conséquences d’une utilisation non autorisée des œuvres créatives, suivant l’objectif de protéger les droits d’auteur.

Quelles sont les implications pour les autres entreprises d’IA face à cet accord ?
Cet accord pourrait inciter d’autres entreprises d’IA à prendre des mesures similaires afin d’éviter des poursuites judiciaires, en régularisant leur utilisation de contenus protégés.

Comment Anthropic a-t-elle obtenu les œuvres litigieuses ?
Anthropic a été accusée d’avoir téléchargé ces œuvres à partir de sites pirates pour entraîner ses modèles d’IA, ce qui a entraîné le litige avec les auteurs.

Quel est le rôle du juge fédéral dans cet accord ?
Le juge fédéral doit homologuer l’accord entre Anthropic et les plaignants, ce qui est une étape nécessaire avant que les fonds puissent être effectivement versés.

Quel est le message de l’Authors Guild concernant cet accord ?
Mary Rasenberger, directrice générale de l’Authors Guild, a qualifié cet accord de résultat positif pour les auteurs, affirmant qu’il envoie un message clair sur les conséquences du piratage d’œuvres par les entreprises d’IA.

Quelles sont les projets futurs d’Anthropic après cet accord ?
Anthropic se concentre sur sa mission essentielle et son développement technologique plutôt que de se retrouver impliquée dans des litiges prolongés, espérant ainsi avancer sans entrave.

Hugo Mollet
Hugo Mollet
Rédacteur en chef pour la rédaction média d'idax, 36 ans et dans l'édition web depuis plus de 18 ans. Passionné par l'IA depuis de nombreuses années.
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